Logo Animaux de Compagnie Magazine
Découvrez notre dernier numéro en kiosque et sur notre site !
AlimentationChiensCompléments Alimentaires

Les compléments alimentaires canins : on valide ?

Par Sarah Hellec | Publié le 15/09/2025

On l’a vu, les compléments alimentaires ne sont désormais plus réservés aux humains. Nos compagnons à quatre pattes peuvent, eux aussi, bénéficier, pour soutenir leur santé et prévenir certains déséquilibres. Mais les compléments alimentaires canins sont-ils vraiment adaptés à tous les chiens ? À quoi servent-ils concrètement, et comment les intégrer intelligemment dans leur routine ?

Nous faisons le point avec Arnaud Jouve, vétérinaire, pour démêler idées reçues et bonnes pratiques.

Un geste préventif pour la vitalité de l’animal

Les compléments alimentaires ne remplacent ni l’alimentation équilibrée ni le suivi vétérinaire. Ils viennent en renfort, pour soutenir certaines fonctions physiologiques à des moments précis. « Les compléments alimentaires permettent de soutenir certaines fonctions physiologiques de manière ciblée. Ils sont particulièrement utiles pour accompagner des périodes clés de la vie du chien — vieillissement, stress, récupération — ou pour renforcer certaines fonctions comme la mobilité. Ce ne sont pas des traitements, mais des outils de soutien qui s’intègrent à une démarche de soin préventif ou de soutien. »

Cette approche s’inscrit dans une logique plus douce et proactive. « C’est aussi une manière de redonner aux maîtres un rôle actif dans le maintien de la vitalité de leur chien, à travers un geste simple et quotidien », souligne encore Arnaud.

Pour tous les chiens et tous les besoins

Il n’y a pas de profil type : l’important est d’évaluer les besoins spécifiques de son compagnon à un moment donné. « Ce que je recommande, ce n’est pas un complément pour une race ou un âge en particulier, mais un complément adapté à un besoin physiologique précis, en fonction du mode de vie, du stade de vie ou de certaines sensibilités. »

Un chien âgé bénéficiera souvent d’un soutien pour la mobilité ; un chien très actif pourra avoir besoin d’antioxydants ; et dans une période de changement (adoption, déménagement, arrivée d’un bébé), un soutien pour la gestion du stress est bienvenu. « C’est une démarche personnalisée, fondée sur l’observation, la prévention, et surtout le respect de la physiologie ».

Une nouvelle routine simple et efficace

Pour que les compléments donnent des résultats, il faut les intégrer de manière fluide dans la routine quotidienne de l’animal.

« L’efficacité d’un complément repose souvent sur la régularité d’utilisation. Ce qui fait la différence, ce n’est pas une prise ponctuelle, mais une intégration fluide dans le quotidien. » Chez Stylla, les solutions liquides ont été conçues pour cela : faciles à verser dans la gamelle d’eau ou la nourriture, elles ne perturbent pas les habitudes du chien. L’idéal est d’associer la prise à un moment stable, comme le repas du matin, pour créer un rituel.

Si les compléments sont bien tolérés, quelques règles de bon sens s’imposent : « La première précaution, c’est de ne pas multiplier les compléments sans évaluer leur compatibilité. Ce n’est pas parce qu’un produit est naturel qu’il peut être combiné à l’infini. Il

est donc important d’en discuter avec son vétérinaire. » Mieux vaut respecter les dosages recommandés et surveiller son animal au début pour vérifier que tout se passe bien. « Ce que nous visons, ce n’est pas un effet immédiat, mais une amélioration visible et stable, construite progressivement ».

En combien de temps voit-on des effets ?

La réponse dépend de la fonction soutenue : « Pour les solutions contre le stress, certains maîtres perçoivent une amélioration du comportement dès la première semaine. Pour la mobilité, il faut souvent attendre trois à quatre semaines pour sentir une différence plus nette. » Dans tous les cas, la régularité et la patience sont indispensables.

Bien choisir les compléments alimentaires canins et ne pas culpabiliser

Les compléments alimentaires canins restent des nouveaux et parfois mal compris des maitres. « Hésiter, c’est souvent le signe d’un maître attentif, qui ne veut pas faire n’importe quoi — et c’est une excellente chose. Je recommande de partir d’un besoin concret. Pas de tout changer, ni de multiplier les produits, mais d’identifier un axe précis à soutenir et de choisir une solution bien formulée, avec des actifs ciblés et bien tolérés. », conclut Arnaud.

Un grand merci à Gregory Lefebvre et Arnaud Jouve pour leur expertise sur le sujet.